
Pour la première grande rétrospective Charles Belle en France, 5 villes s’associent à travers 7 institutions pour proposer des regards complémentaires sur l’œuvre considérable de cet artiste. Jusqu’en février 2023, les visiteurs sont invités à découvrir des parcelles d’une vie de création à la Saline royale d’Arc-et-Senans ainsi qu’aux musées de Belfort, Besançon, Ornans et Pontarlier. En écho à l’ouverture du Cercle Immense du site Unesco, l’exposition de la Saline Royale marque un temps fort de cette rétrospective avec un nombre important de peintures inédites autour du thème de la nature de l’artiste franc-comtois présentées au public.

La cabane des sens, espace sombre entouré d’un rideau : les peintures présentées en pleine lumière se transforment dans la séquence nuit en une image phosphorescente et fantomatique. La lecture tactile des peintures se fait aussi en braille. Ambiance sonore d’un village bucolique. Sens de l’humour et finesse des senteurs végétales naturelles…


Maison du Directeur à Arc-et-Senans : en arrivant au pied de l’escalier monumental tout est synchronisé en une explosion de couleurs et une atmosphère unique : la chape de chaleur du soleil abandonnée à l’entrée, d’immenses pétales d’un rouge flamboyant sur fond noir et un rideau attirant le visiteur à découvrir à l’intérieur une expérience sensorielle et olfactive. Dans l’obscurité, les pigments phosphorescents révèlent des images inattendues. Etonnant !
Un monde végétal en version grand format
Le public découvre dans les autres salles 25 peintures de Charles Belle réparties par thématiques dans trois espaces. L’œuvre du peintre est reconnue pour ses représentations de la nature – secrète, paisible ou tourmentée – dans des formats souvent monumentaux. Florilège de fleurs et jeu audacieux de coloris forts – l’artiste n’utilise jamais le noir. Beauté des paysages qui touche au sublime : forêts, herbes sauvages, fleurs, cours d’eau, herbes battues par le vent, portraits qui expriment subtilement tout autre chose que ce qui est donné à voir. Sans oublier les titres de ses œuvres empreints de poésie et de mystère.
« Il s’agit d’une peinture infinie »… ainsi s’exprime Charles Belle qui reprend ses peintures, les continue, les recouvre, parfois plusieurs années après leur commencement. Il accumule la matière, ou au contraire l’entame pour laisser apparaître une lumière, une vibration. Aucune de ses peintures ne peut être considérée comme terminée tant qu’elle est encore dans son atelier de Tallenay, dans le Doubs.


acrylique sur toile




acrylique sur toile
Architecte de la nature
Né en 1956 à Rochejean dans le Doubs, Charles Belle s’oriente très tôt vers des études à l’École Régionale des Beaux-Arts de Besançon. Après l’obtention de son Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique, ses premiers travaux sont de grands dessins représentant des gens, des paysages, des chaussures, des objets d’un quotidien humble. Travaux très tôt repérés et achetés par des collectionneurs et le Fonds National d’Art Contemporain mais aussi très controversés. Charles Belle décide de se mettre à la peinture et, comme test de ses qualités de peintre, il choisit comme sujet les fleurs de géranium. Il réalise alors une série de grandes peintures sur cette thématique. Si ce travail rencontre un vif succès, l’artiste peint également avec la même implication des thèmes très différents.
Une production colossale
Charles Belle a déjà réalisé près de 10 000 peintures et plus de 20 000 dessins. Les titres de ses œuvres sont toujours empreints de poésie et de mystère. Son travail est présent dans les plus grandes foires d’art contemporain mondiales, Art Basel, Art Basel-Miami, la FIAC, Art Brussel, Art Paris, etc. Il est exposé régulièrement à Paris, en Europe, en Suisse, à New York, Séoul et à Beyrouth.



Une Forêt d’images imaginée par l’artiste
La Berne Ouest de la Saline royale accueille une “forêt d’images” conçue spécialement par Charles Belle pour ce lieu à l’architecture exceptionnelle. Sept installations dont de gigantesques colonnes lumineuses nommées “Arbres” par l’artiste, sur lesquelles plusieurs de ses peintures ont été reproduites, poétisent l’espace.



Cette rétrospective de l’œuvre de Charles Belle s’inscrit dans le Doubs s’inscrit magnifiquement dans cette année d’inauguration du Cercle immense, ce projet paysager qui matérialise le rêve de Claude Nicolas Ledoux d’une ville idéale, belle et fraternelle.
Rétrospective Charles Belle
15 janvier 2023
Saline Royale 25610 Arc-et-Senans
www.salineroyale.com
Sept institutions de la région Bourgogne–Franche-Comté s’associent pour présenter la première grande rétrospective Charles Belle en France. Avec Arc-et-Senans, six autres lieux offriront des regards différents et transversaux sur l’œuvre considérable de cet artiste :

Exposition Natures vives à l’Atelier Courbet, Ornans.
Jusqu’au 9 octobre 2022
Exposition Ceux de la Terre. La figure du paysan dans l’art, de Courbet à Van Gogh au Musée Courbet, Ornans. Jusqu’au 16 octobre 2022
Exposition Un souffle de la Nature au Musée de Pontarlier.
Jusqu’au 20 novembre 2022.
Exposition Peindre, les égards, au Musée de Belfort.
Du 15 octobre 2022 au 12 février 2023
Exposition Tous les reliefs d’une nuit au Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, Besançon. Jusqu’au 8 janvier 2023
Exposition Ivre de l’ombre au Musée du Temps, Besançon.
Jusqu’au 8 janvier 2023
Programme complet : www.charlesbelle.com
