« Si, au mois d’août, vous étiez encore à Nohant, nous pourrions réaliser notre ancien projet de festival à Châteauroux. » Franz Liszt à George Sand, 30 mai 1844.
Liszt en rêvait, Jean-Yves Clément – directeur artistique – l’a fait.. C’est ainsi qu’en octobre, Châteauroux vibre depuis 15 ans au rythme de la musique de Franz Liszt…
N’est ce pas dire là que Liszt est le vrai fondateur des Lisztomanias ! Cette phrase est soulignée en 2001 par Sylvie Delaigue-Moins, écrivain, et il n’en faut pas plus à Jean-Yves Clément, directeur artistique et écrivain, pour mettre le pivot du romantisme en mouvement autour de la modernité des apports artistiques et socioculturels du XIXe siècle et de Liszt luimême, aujourd’hui.
Signe du destin ? Franz Liszt naît au passage de la grande comète dans la nuit du 21 au 22 octobre 1811… être brillant, inspiré, mystique, généreux, génie séduisant qui donnera à l’artiste une dimension d’éclaireur du monde et à l’art une dimension humanitaire, ceci en cohérence avec son extraordinaire ouverture et son don total au monde, artistique, intellectuel, technique, social, spirituel, politique, exemple de comportement romantique où il rejoint George Sand, et qui font de lui l’un des esprits les plus universels.
Le festival de Châteauroux rassemble la dernière semaine d’octobre : grands concerts le soir, concerts d’après-midi, spectacles littéraires et musicaux, conférences, exposition, café-concerts, regroupés et les master classes de l’Académie Liszt. Du 24 au 29 octobre, le festival des Lisztomanias célèbre son 15ème anniversaire. Avec George Sand donc, mais également Chopin, amis de Liszt, c’est aussi un Berry romantique qui s’offre à travers le festival des Lisztomanias. Festival qui s’est affirmé au fil des années comme un phare dans le paysage musical.
De nationalité hongroise, Franz Liszt est reconnu comme étant le père de la technique pianistique moderne et du récital. Il fait naître l’impressionnisme au piano, le piano orchestral et le piano littéraire. « Propagateur » de la musique, Liszt influença plusieurs grands compositeurs du 19ème siècle musical comme Richard Wagner ou encore Hector Berlioz.
Pour leur 15ème anniversaire, les Lisztomanias proposent une large vision de Liszt et de son art prolifique, de sa jeunesse à sa mort, de Paris à Budapest, en passant par le Berry romantique de George Sand, celui-là même qui avait inspiré au compositeur hongrois son projet de festival à Châteauroux. Pour en savoir plus sur cet artiste visionnaire il est recommandé de visiter l’exposition franco-hongroise retraçant sa vie et son parcours au musée Bertrand à Châteauroux : “De Paris à Budapest en passant par le Berry romantique”, en partenariat avec le Musée mémorial et Centre de recherche Liszt de Budapest (Académie de musique Franz Liszt)
Alors, embarquement immédiat pour un voyage dans le monde de Liszt. : concerts, conférences, café-concerts, ateliers destinés aux enfants, donnés par des artistes de renommée internationale, des jeunes virtuoses et les masters class de l’académie Liszt de Bruno Rigutto.
Au programme :
Concerts, conférences, café-concerts, ateliers destinés aux enfants, donnés par des artistes de renommée internationale, des jeunes virtuoses et les masters class de l’académie Liszt de Bruno Rigutto.
Un jeune prodige hongrois de 12 ans, Misi Boros, et le pianiste britannique Leslie Howard, le seul pianiste au monde ayant enregistré l’intégrale de l’œuvre de Liszt (plus de 100 CD) ! Il évoquera avec Nicolas Dufetel ce défi unique et prodigieux. Bruno Rigutto, François-Frédéric Guy, l’Orchestre de Tours, Michel Dalberto, Dimitri Naïditch, Henri Demarquette, Nicolas Dautricourt, Karol Beffa, Vassilis Varvaresos, Aline Piboule, Félicien Brut, Romain Hervé, Jean-Baptiste Fonlupt, Simon Ghraichy, Olivier Besnard, complèteront la programmation de cette édition, de Bach au jazz, du cinéma à l’accordéon, de Liszt au XXe siècle …
Sans oublier le prestigieux voisin de Nohant et l’ami de Liszt, Frédéric Chopin : le spécialiste renommé du musicien polonais, Jean-Jacques Eigeldinger, relatera les relations entre ces deux titans du piano romantique, alors que Philippe André démontrera en quoi la vie et l’œuvre de Liszt ne forment qu’un immense arc visionnaire , tandis que Luigi Verdi en dévoilera les multiples visages cinématographiques …
Les nationalités suivantes, France, Hongrie, Italie, Suisse, Ukraine, Grèce, Angleterre, Liban, Mexique, Australie, seront représentées, attestant, au-delà des différences et des frontières, de l’ouverture sans égale de cet incomparable prophète romantique, qui déclarait en 1856 :« L’Art est un Paradis sur terre auquel on ne fait jamais appel en vain lorsqu’on est confronté aux oppressions de ce monde ». J.-Y. Clément, directeur artistique.
Du 24 au 29 octobre 2017